3 nouveaux syndicats rejoignent la FQPPU : face aux coupes budgétaires et aux attaques syndicales, le corps professoral s’organise

Face aux coupes budgétaires annoncées dans les universités québécoises et aux menaces qui pèsent actuellement sur les droits des travailleuses et des travailleurs, la mobilisation des syndicats de professeur·es prend de l’ampleur.

Trois nouvelles associations de McGill — l’Association mcgilloise des professeur·e·s de la Faculté des arts (AMPFA), l’Association mcgillienne des professeur.eure.aire.s d’éducation (AMPE) et l’Association mcgilloise des professeur.e.s de l’école d’éducation permanente (AMPEEP) — rejoignent la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU), portant à 22 le nombre de ses syndicats et associations membres.

En bref

  • Trois associations de professeur·es nouvellement syndiqué·es rejoignent la FQPPU : l’AMPFA, l’AMPE et l’AMPEEP adhèrent à la Fédération, portant à 22 le nombre de ses syndicats et associations membres.
  • Austérité et attaques syndicales menacent nos universités : McGill prévoit un déficit de 194 millions de dollars d’ici 2028, ce qui entraînera de dangereuses restrictions budgétaires. Parallèlement, le gouvernement québécois cherche à limiter le droit de grève avec un projet de loi qui affaiblirait les protections des travailleuses et des travailleurs.
  • Un appel à la mobilisation et à la solidarité : la FQPPU soutient activement les mouvements de syndicalisation en cours et appelle l’ensemble du corps professoral à se joindre à la lutte pour défendre les conditions de travail et la mission d’intérêt public des universités.

Austérité et attaques aux droits syndicaux : l’urgence de la solidarité

La syndicalisation récente de ces professeur·es de McGill advient au moment où leur administration annonce un déficit projeté de 194 millions de dollars d’ici 2028, auquel elle prévoit répondre par des suppressions de postes et des restrictions budgétaires qui menacent directement la qualité de l’enseignement et la stabilité de son personnel​. Ces coupes budgétaires s’inscrivent dans un contexte plus large qui touche à l’ensemble des universités québécoises, anglophones comme francophones, dans les grandes comme dans les petites villes. Mentionnons que ces désinvestissements massifs sont notamment provoqués par de nouvelles politiques gouvernementales malavisées, que la FQPPU et les autres parties prenantes du milieu avaient pourtant vivement dénoncées. 

Parallèlement à ces coupes budgétaires des universités, le gouvernement caquiste choisit de s’attaquer frontalement aux droits fondamentaux des travailleuses et des travailleurs, en déposant un projet de loi visant à limiter la durée des grèves. Si elle devait être adoptée, cette loi déséquilibrerait dramatiquement le rapport de force entre les employeurs et leurs salarié·es, et ce, pour l’ensemble des milieux de travail du Québec. Dans un tel climat de précarité et d’incertitude, la syndicalisation des professeur·es québécois·es, de même que leur mobilisation au niveau national, apparaissent non seulement comme des choix stratégiques, mais comme une nécessité impérieuse pour garantir des conditions de travail justes et pour préserver la mission d’intérêt public de notre réseau universitaire.

Dans un contexte où les compressions budgétaires fragilisent nos institutions et où le gouvernement tente d’affaiblir les protections syndicales, la mobilisation du corps professoral est plus essentielle que jamais.
Madeleine Pastinelli
Présidente de la FQPPU

Défendre nos droits, protéger nos universités

« Dans un contexte où les compressions budgétaires fragilisent nos institutions et où le gouvernement tente d’affaiblir les protections syndicales, la mobilisation du corps professoral est plus essentielle que jamais », affirme Madeleine Pastinelli, présidente de la FQPPU. « Cela fait maintenant plus de 30 ans que la Fédération milite activement pour la reconnaissance du rôle central de la mission universitaire dans la société et pour la protection des conditions de travail qui garantissent cette mission : de concert avec nos membres, actuels comme à venir, nous continuerons à veiller au grain. »

Plusieurs facultés de l’Université McGill sont présentement en processus de syndicalisation, et la Fédération continuera d’appuyer leurs démarches pour garantir l’intégrité de notre réseau d’enseignement supérieur. La FQPPU invite chaleureusement l’ensemble des associations et syndicats de professeur·es à se joindre à ce mouvement grandissant : face aux menaces actuelles qui pèsent sur nos universités, la solidarité et la mobilisation collective sont nos meilleures défenses.

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