Grèves étudiantes et interventions policières : la FQPPU condamne la répression de la démocratie étudiante par l’Université Laval

La FQPPU dénonce dans les termes les plus vifs le recours par la Direction de l’Université Laval aux forces policières pour expulser des étudiant·e·s qui faisaient une ligne de piquetage dans le cadre d’un mandat de grève adopté par leur association pour soutenir les membres du Syndicat des professeurs et professeures de l’Université Laval (SPUL). La Fédération rappelle fermement que la solution aux grèves étudiantes passe par la discussion, pas par la répression.

En réponse aux multiples gestes et messages de la Direction de l’Université Laval à l’encontre des mandats de grève votés par des associations étudiantes de l’Université Laval, les membres du Conseil fédéral de la FQPPU avaient d’ailleurs adopté le vendredi 24 février dernier une résolution qui :

  • saluait la solidarité manifestée par les associations étudiantes de l’Université Laval à l’endroit des collègues du SPUL;
  • rappelait l’importance du droit de grève étudiante comme forme de démocratie universitaire;
  • déplorait les attaques contre la mobilisation des étudiant·e·s par la direction de l’Université Laval par des menaces directes contre la réussite des étudiant·e·s grévistes.

La Fédération rappelle fermement que la solution aux grèves étudiantes passe par la discussion, pas par la répression.

Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université

Rappelons que le SPUL a obtenu un appui de 96% à l’exercice du droit de grève dans le cadre des négociations pour leur renouvellement de leur convention collective, échue depuis le 1er décembre 2022. Les revendications du SPUL concernent au premier chef la direction collégiale de l’université et les conditions de réalisation de sa mission d’intérêt public. À ce titre, la FQPPU condamne ces gestes de la Direction qui menacent l’université collégiale comme lieu de débats et d’échange dans lequel la voix des étudiant·e·s doit pouvoir être entendue.