Dans les universités canadiennes, les femmes demeurent sous-représentées aux postes les plus prestigieux. En 2021-2022, seul·es 31,4 % des professeur·es titulaires étaient des femmes, malgré une hausse significative de leur présence dans le corps professoral au fil des décennies. Des inégalités structurelles qui persistent, renforcées par de nombreuses dynamiques de pouvoir et freins institutionnels.
Face à ces inégalités persistantes, comment les femmes en milieu universitaire peuvent-elles faire entendre leur voix, s’affirmer dans les instances décisionnelles et transformer véritablement les rapports de force ? L’histoire nous montre que les avancées ne se produisent jamais seules : elles sont le fruit de luttes féministes, d’un engagement collectif, d’alliances stratégiques. C’est dans cet esprit que la table ronde Luttes féministes dans le milieu syndical universitaire : dialogues intergénérationnels, qui se tiendra le 28 février 2025 à l’UQAM, propose un moment d’échange pour réfléchir aux leviers d’action et aux stratégies à adopter.
Luttes féministes dans le milieu syndical universitaire :
dialogues intergénérationnels
📅 28 février 2025
⏰ 13 h 30
⏳ 3 h
📍 UQAM, salle D-R200
La table ronde réunira des militantes, professeures, chercheuses et syndicalistes qui, chacune à leur manière, ont contribué et contribuent à faire avancer les droits des femmes en milieu académique. Quels combats ont-elles remportés ? Quels défis reste-t-il à relever ? Cette discussion mettra en lumière la force des récits personnels et la nécessité de coalitions solides pour bousculer l’ordre établi.
Table des matières
Une table ronde portée par des voix militantes
Pour explorer les défis et avancées des luttes féministes dans le milieu syndical universitaire, la table ronde du 28 février réunira des intervenantes aux parcours riches et complémentaires. En croisant savoirs académiques, expériences de terrain et engagement militant, elle proposera un regard lucide et éclairant sur les dynamiques de pouvoir qui structurent le milieu universitaire, ainsi que sur les stratégies à mettre en place pour y remédier.
- Huguette Dagenais, professeure émérite et associée au département d’anthropologie de l’Université Laval
- Christine Gauthier, vice-présidente, responsable du regroupement université à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec – CSN
- Anne Renée Gravel, professeure à l’École des sciences de l’administration de l’Université TÉLUQ
- Fasal Kanouté, psychopédagogue et professeure titulaire à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université de Montréal
- Typhaine Leclerc, candidate au doctorat interdisciplinaire en santé et société à l’Université du Québec à Montréal
- Camille Robert, doctorante et chargée de cours au département d’histoire de l’Université du Québec à Montréal
- Audrey Rousseau, professeure agrégée au Département des sciences sociales de l’Université du Québec en Outaouais
Grâce à ces voix engagées, cette discussion représentera bien plus qu’un état des lieux : elle se veut une invitation à la réflexion, à l’action et à la solidarité. Un moment privilégié pour comprendre les résistances, célébrer les victoires et imaginer les prochaines étapes des luttes féministes en milieu académique.
L’engagement de la FQPPU pour l’égalité entre les femmes et les hommes
La Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU) s’engage résolument pour l’égalité entre les femmes et les hommes dans le milieu universitaire. Ce principe, inscrit dans nos valeurs fondamentales, guide notre action syndicale et politique pour garantir des conditions justes et équitables à toutes et tous au sein de nos universités.
Encore à ce jour, les inégalités persistent. Il y a plus d’une décennie, notre étude Femmes et pouvoirs dans les universités québécoises exposait la sous-représentation des femmes dans les instances de direction et les postes de prestige en milieu académique. Et, malgré leur présence grandissante dans les différents milieux de l’enseignement supérieur, l’on constate que les femmes font face à des enjeux et à des obstacles qui ne sont pas si différents de ceux de leurs prédécesseures. Quels nouveaux leviers pour renforcer les aspects de la lutte ayant évolué, et faire face à ceux qui, à l’inverse, révèlent une inlassable répétition de l’histoire ?
L’importance d’une solidarité syndicale et intergénérationnelle
Depuis sa fondation, la FQPPU prête main forte aux luttes pour l’équité salariale, à la reconnaissance des contributions des femmes en recherche, et à l’accès aux postes de gouvernance universitaire. Mais ces avancées découlent d’une mobilisation constante, de revendications fortes et d’une solidarité intergénérationnelle entre les militantes féministes, de même qu’avec les organisations syndicales dans lesquelles elles mènent le combat.
C’est dans cette perspective que la table ronde Luttes féministes dans le milieu syndical universitaire : dialogues intergénérationnels s’inscrit comme une occasion unique de réfléchir aux victoires remportées et aux défis à relever. En réunissant des expertes et des militantes, cet événement permettra d’examiner les dynamiques de pouvoir, de partager des stratégies et de renforcer les alliances pour une véritable transformation des institutions universitaires
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